"Quelle fierté de vous proposer déjà le 7ème numéro… Quelle aventure ! Un projet que j’ai développé dans le but de vous faire plaisir, d’aller à votre rencontre aussi. Un journal dans lequel chacune puisse trouver des sujets qui la concernent, l’aident, la déculpabilisent (notre mot d’ordre !), populaires (non, ce n’est pas un gros mot !), abordés sans complexes. Des articles comme on en voyait peu ou pas ailleurs.
J’ai eu envie de rencontrer la cheffe Hélène Darroze, avec qui je partage des origines, le Sud-Ouest, des valeurs, le goût de la transmission… J’en suis certaine, son parcours vous inspirera et vous incitera à aller au bout de vos passions et à trouver votre « verbe de vie », expression chère à la romancière Agnès Ledig, que j’ai également interrogée pour vous.
Fidèle au mantra de « S », ‘positif, inspirant, sans tabou’, vous lirez dans ce numéro de grands dossiers d’experts sur les secrets du teint parfait après 50 ans, sur l’utérus, organe mystérieux, sur le sommeil (oui, mieux dormir c’est possible !) ou sur la fellation, mais aussi des témoignages « Ras-le-bol d’être la psy de mon entourage », « Je ne veux pas être une mamie gâteau »... Et pour les Fêtes, des idées cadeaux et des recettes signées... Hélène Darroze !
Merci pour votre fidélité, Sophie"
Extraits de ma rencontre avec Hélène Darroze
“ [...] autant je me sens confiante derrière mes fourneaux [Rires.], autant je suis tétanisée lorsque je vais en salle… Peur de déranger, de manquer de légitimité, je ne sais pas…”
Cela signifie-t-il quelque chose pour vous, une cuisine féminine ? “ Je dirais qu’une femme ne fait pas la cuisine pour les mêmes raisons qu’un homme. Nous, les femmes, y mettons de l’émotion, nous faisons don de nous, nous donnons du bonheur. Je vois beaucoup de chefs hommes qui sont en compétition, qui font des démonstrations… Je ne crois pas que nous ayons les mêmes motivations.”
“ [...] comme je le dis souvent, nous faisons un métier qui ne pardonne pas, nous sommes souvent l’objet de critiques, on cherche à nous blesser. Les clients ne pardonnent pas.”
La Covid, qui a coupé la socialisation, la convivialité, vous a frappée assez durement, je crois… “ En fait, la Covid a eu beaucoup d’impact sur ma vie. Tout d’abord, je suis tombée lourdement malade, sans toutefois devoir être hospitalisée, mais cela a duré longtemps, avec une perte momentanée du goût, ce qui sur le coup fait très peur [...] ”
Avez-vous l’impression d’avoir sacrifié une partie de votre vie pour parvenir à l’excellence ? “ Il est certain que j’ai vécu ma vie professionnelle à 100 %. Je n’ai pas eu la vie de famille avec un mari et des enfants à 25 ou 30 ans dont je rêvais petite. J’ai été maman à 40 ans, en adoptant mes filles au seul moment sans doute où je me suis accordé une trêve.”
“ [...] J’aurais aimé être une mère biologique, je l’ai envisagé. Mais je me suis réveillée à 40 ans avec des responsabilités, du personnel, des sollicitations de toutes parts, il n’y avait de place pour rien d’autre…”
Il n’y a pas d’homme dans votre vie… Avez-vous des regrets ? “ J’avoue qu’aujourd’hui, je me vois mal avec un homme. Il n’y aurait pas de place pour lui… Je me vois dans une vie de couple plus tard, quand je serai plus au calme.”